Nuit écarlate
Nuit écarlate
De tout ce temps
De tous ces sentiments hypertrophiés
De toutes ces nuits "enlassées"
De tout cela
Il ne me reste rien.
Lorsque les lumières s'éteignent
Lorsque Morphée se fait désirer
Je contemple ma vie à reculons.
Le spectre de la haine est venu
Il m'a dilaté la tête ingénue
Il a prit mes bras et les a tendus
De mon passé de mon présent
Il ne me reste rien.
Lorsque les lumières s'éteignent
Lorsque Morphée se fait désirer
Je contemple ma vie à reculons.
Il m'a dit " Regardes toi"
Et je me suis vu avec émoi
Dans quel cauchemard dans quel état
je me suis vu nu
Et il ne me reste rien.
Lorsque les lumières s'éteignent
Lorsque Morphée se fait désirer
Je contemple ma vie à reculons.
Et il a insisté:
"Réagis ne reste pas ainsi prostré
Elles te détruisent elles te mènent par le bout
du nez
Réagis donc ne sois pas le battu.
C'est vrai qu'il ne te reste rien.
Lorsque les lumières s'éteignent
Lorsque Morphée se fait désirer
Je contemple ma vie à reculons.
Alors j'ai déplumé mes anges gardiens
Alors j'ai violenté mes muses.
Et j'ai pulvérisé Platon et les siens.
Cupidon ne peut plus rien.
Depuis je me sens bien
Mais il ne me reste rien.
Lorsque les lumières s'éteignent
Lorsque Morphée se fait désirer
Je contemple ma vie à reculons.
J'ai invoqué Mars Jupiter et tous les grands
Et j'ai compris que la femme
Celle dont je singeais l'image innocent
J'ai vu que la femme
Ne me vaut plus rien
Et il ne me reste rien.
Lorsque les lumières s'éteignent
Lorsque Morphée se fait désirer
Je contemple ma vie à reculons.
J'ai renié Platon
J'ai scruté mon histoire de con
J'y ai rencontré la femme
La femme il faut l'effeuiller.
La femme il ne faut plus l'admirer.
Et il ne me reste plus rien.
Mais je suis si bien.
Lorsque les lumières s'éteignent
Lorsque Morphée se fait désirer
Je vois la porte ouverte sur ma liberté.
YsyL
15.11.88
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