BRACHIEL

BRACHIEL

Basilique Saint Julien de Brioude

Basilique Saint Julien

LATITUDE:  45°17'36.87"N

LONGITUDE:  3°23'5.21"E

 

 

 

Brioude 

Le nom de la ville ainsi que quelques faciès céramiques exhumés au sud du bourg[1] confirmeraient l'origine laténienne de l'agglomération brivadoise. Toutefois, hors de l'archéologie, qui atteste une présence gallo-romaine certaine sur le site pour tout le Haut-Empire, les évocations historiques de la ville sont plus tardives.

Tout ce que l'on sait de Brioude pour les hautes époques est à rapporter à l'apparition du culte de saint Julien. Ce martyr fut décollé probablement sur place ou dans la proche localité de Vinzelles (Puy-de-Dôme, com. Bansat, cant. Sauxillanges) à l'occasion des persécutions de Dioclétien, dans les premières décennies du IVe siècle[2].

Le chroniqueur Grégoire de Tours, dans la Passion qu'il consacre à Julien et rédige vers 581-587, évoque la tradition selon laquelle le premier aménagement du tombeau du saint serait le fait d'aristocrates priscillianistes ibériques repentis ayant échappé aux condamnations du mouvement à Trèves par l'usurpateur Maxime[3]. Au regard du reste du récit des origines du culte, le plus souvent fort évasif, ces détails sont trop précis pour ne pas avoir été collectés localement ou lus sur des écrits du temps qui ne nous sont pas parvenus.

Ensuite, l'hypothèse d'une élection de sépulture par Avitus, empereur romain d'Occident d'origine auvergnate[4], auprès du tombeau du martyr, retenue et démontrée récemment par le professeur Françoise Prévôt, aurait pu contribuer de façon décisive à la renommée du sanctuaire en Gaule. Indépendamment de la publicité que connurent alors ces évènements, il est à noter que cette inhumation ad sanctos, en relayant la mode italique, constituerait par ailleurs un précédent remarquable pour un homme d'État en Gaule.

Au seuil du Moyen Âge, l'arrivée des souverains germaniques, mis à part la mention ponctuelle d'une razzia burgonde vers 472-474[5], semble avoir renforcé de façon décisive l'importance du culte du martyr. Ainsi, le duc Victorius, Aquitain au service du roi wisigoth Euric, maître de l'Auvergne depuis 475, démonte les monuments antiques voisins pour l'aménagement de la basilique[6]. Thierry, fils ainé de Clovis, lors de sa pacification de l'Auvergne, en conséquence d'un excès de zèle de ses éclaireurs, offrit un diplôme d'immunité au sanctuaire après 526, comme il l'avait fait peu auparavant au profit de Clermont, siège cathédral du pays[7]. Dès lors, la protection vigilante mais discrète des intérêts de l'église de Saint-Julien par le distant pouvoir austrasien fut probablement un moyen efficace de ménager des fidélités au sein de l'aristocratie romaine locale. En retour et malgré le relatif silence des sources issues deGrégoire de Tours, le sanctuaire du martyr est une plate-forme entre le pouvoir royal et militaire franc avec le vieux monde juridique et institutionnel latin. En tout cas, l'importance surprenante des niveaux mérovingiens mis en évidence lors des récentes fouilles programmées et effectuées aux abords de la basilique (sous la direction de B. Fizellier puis de F. Gauthier) confirme le dynamisme de ces lieux pour la période. Par ailleurs, le nombre, la variété et la répartition des émissions monétaires, triens et deniers d'argent frappés à Brioude, dont les trouvailles s'égrainent de l'actuelle Espagne aux îles Britanniques sont encore un témoignage concret du rayonnement du lieu.

Cet équilibre mérovingien, fut peut-être remis un temps en question par l'hostilitas Francorum dont se fait écho les Formulae Arvernenses dans le courant du VIIIe siècle, mais il se recompose vite au IXe siècle, l'âge carolingien. La basilique, de Louis le Pieux à Charles le Chauve, fait l'objet de préceptes d'immunités réitérés. C'est probablement à cette époque que la communauté des desservants fut réformée en une collégiale canoniale selon les prescriptions de la regula d'Aix-la-Chapelle désormais en vigueur dans l'empire. Le chapitre demeure le moyen décisif du rapprochement du pouvoir franc avec l'ensemble des représentants des aristocraties locales, à la fois école, cour, chancellerie, il participe de l'« aquitanisation » décisive des lignages des consanguinei carolingiens en charge au sud de la Loire. Au premier des rangs de ceux-ci, les Guilhelmides, et surtout son principal représentant Guillaume le Pieux, duc d'Aquitaine, véritable aboutissement du phénomène. Son abbatiat à la dite basilique de Brioude par « don royal » est alors le symbole de l'étendue de son autorité sur toutes les anciennes provinces romaines d'Aquitaine. De la Vita sancti Guillelmi à la la Charroi de Nîmes, le dépôt des armes à l'autel du saint Julien à Brioude marquera désormais l'entrée symbolique en Aquitaine, le passage obligé par lequel le guerrier franc, qu'il soit un personnage historique, un fondateur héroïsé ou encore le premier modèle de sainteté guerrière, véritable « Proto-chevalier », entamera sa quête.

Dans le sillage du moment ducal, la famille des Mercœur se distingue en Haut-Allier et à Brioude plus particulièrement, grâce à saint Odilon, ancien chanoine de Brioude mais surtout abbé de Cluny (994-1049), constructeur de la plus vaste église d'Occident et l'un des promoteurs de la Paix de Dieu et de la Trêve de Dieu ainsi que de la fête des morts, célébrée au lendemain de la fête de la Toussaint. Les Mercœur fourniront jusqu'au XIVe siècle l'essentiel des doyens du chapitre et réclameront encore à la fin du XIIIe siècle des droits patrimoniaux sur les revenus attachés à cette dignité. Odilon est au XIe siècle le premier d'une série de saints dont le cursus s'initie dans les rangs canoniaux de Saint-Julien. Citons Robert de Turlande, fondateur du puissant ordre bénédictin de la Chaise-Dieu, mais préalablement trésorier du chapitre. Enfin saint Pierre de Chavanon, plus modeste fondateur de l'abbaye de Pébrac, fit aussi ses classes dans la communauté. À l'issue du XIe siècle, lors du passage du pape Urbain II à Brioude, en route pour Clermont et le démarrage de la première croisade, la seigneurie capitulaire semble alors être à son faîte.

Mais, à rebours des tendances générales, le XIIe siècle paraît ici beaucoup plus troublé qu'ailleurs. De véritables trous dans la documentation ne laissent transparaître que d'incessantes sentences arbitrales des papes et roi de France au sujet de dissensions entre partis au sein du chapitre. Des rixes entre chanoines dans le cloître et la prise de la doyenné aux machines de siège rompent définitivement les vieux équilibres. Malgré les débuts du chantier de la basilique, l'aura du culte de Julien, et passant de la ville sous son patronage, pourrait en avoir été diminué. Il est aussi possible que la multiplication des ordres « concurrents » en pourtour du domaine capitulaire, en nourrissant des conflits d'intérêts, ait participé à cette amoindrissement lors de ce second âge féodal.

Sous Saint Louis plus particulièrement, l'autorité royale se réinstalle petit à petit en ville et donne systématiquement raison aux chanoines-comtes contre toutes tentatives d'organisations communales jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Il s'avère alors, par la suite, que malgré la vivacité de certains souvenirs le lieu se range au sein des « bonnes-villes » d'Auvergne, ces gros bourgs à foire qui sous l'autorité royale animeront et émailleront densément les Limagnes.

 

Basilique Saint-Julien de Brioude

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Construite au XI° et XII° siècles par les chanoines comtes à la gloire de Dieu et de son martyr saint Julien, elle remplace les églises élevées successivement depuis le IV° siècle pour abriter le tombeau du saint.
Au XIII et XIV siècles la nef fut recouverte d'une voute de type gothique.
Saint Julien de Brioude est une église de pèlerinage, élevée au rang de Basilique Mineure en 1957.
La popularité de saint Julien explique les dimensions de l'église (la plus grande d'Auvergne).

 

La construction de Saint-Julien de Brioude s'est étalée sur plus d'un siècle. Trois ou quatre maîtres d'œuvre s'y sont succédés.
Saint Julien était un martyr du 4è siècle. Plusieurs églises se succédèrent ainsi au-dessus de son tombeau. L'église actuelle aurait été élevée à partir de 1060 en trois étapes :
1060-1100 : rez-de-chaussée du narthex, parties basses des deux premières travées de la nef et du porche nord
1100-1140 : étage supérieur du narthex, parties hautes des deux premières travées de la nef, porche nord, porche sud
vers 1180 : après une interruption de trente années, chevet, choeur et troisième travée de la nef.
Seconde moitié du 13è siècle : voûtes d'ogives L'église mesure 74,15 m de long, c'est la plus longue des églises d'Auvergne. Mais la nef ne fait que 6,50 m de large. Les pierres qui ont servi à la construction sont très variées ; grès rouge, grès calcaire, basalte, granulite, marbre gris et rose.

La basilique Saint-Julien de Brioude présente un chœur orné d'une mosaïque de rosaces en pierres polychromes ainsi qu'un chevet à déambulatoire et à chapelles rayonnantes.

Mais la comparaison avec les églises dites « majeures » de Basse-Auvergne s'arrête là car la basilique Saint-Julien ne possède pas le « massif barlong », ce massif allongé transversalement qui surmonte la croisée du transept et possède deux toits en appentis qui encadrent la naissance du clocher, massif responsable de la silhouette caractéristique de ces églises majeures.

Par ailleurs, elle présente au niveau des fenêtres des ornementations qui ne se présentent jamais sur les églises majeures : les fenêtres du déambulatoire et de ses chapelles rayonnantes sont encadrées de colonnettes à chapiteaux alors que celles du chœur sont encadrées de baies aveugles, formant ainsi des triplets.

 

Bon assez de texte, on passe aux images.

Cette visite n'était pas prévue, mais des autoctones norvégiens, nous ont convaincus de faire le détour d'autant plus que nous avions la combine pour aller voir la chapelle à l'étage

 

vue globale

 

LA NEF

 

 

QUELQUES SOURIRES

 

 

 

ET ATTENTION LES FRESQUES DE LA CHAPELLE CACHEE

(pas toutes, il faut y aller sur place)

 

 

 

 

ET POUR CLORE LE CHAPITRE

 

 

 



28/04/2011
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